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Le test

Le test

Comme l'avait dit Mansour après cette première séance très encourageante, il allait falloir s'entraîner quotidiennement pour passer de plus en plus rapidement en phase de simulation de la mort. 

Donc, chaque membre du chat club, dans les jours qui suivirent, s'exerça. Parallèlement, l'enquête pour identifier le visiteur de la librairie, continuait, mais sans succès.

Parme et Cassie avait choisi la buanderie comme lieu d'entraînement. Plusieurs fois par jour, les chartreuses et Vador s'entraînaient. C'était même devenu une sorte de jeu dans lequel les trois chats excellaient.  Fait rarissime, ils avaient même eu des compliments de Mansour. Et il y eut un test bien involontaire qui démontra que cela marchait.

Un jour, la maîtresse franchit la porte de la buanderie avec une corbeille de linge sale et là ce fut un choc. Elle trouva les trois chats allongés par terre, inertes et froids. Ces derniers ne bougèrent pas d'un poil, c'était le cas de le dire... 

Les "morts" résistèrent à la crise d'hystérie qui s'ensuivit, conformément aux instructions de Mansour  et ne bougèrent pas, se disant que c'était un bon test. Parme fut un peu ennuyée par les sanglots de la maîtresse qui trouva assez de ressource pour prendre son portable et appeler le maître qui était à l'extérieur.

Celui-ci  arriva quelques minutes plus tard dans la buanderie, ouvrit les fenêtre en évoquant une intoxication au monoxyde de carbone. D'une voix tremblante il déclara qu'il fallait les emmener chez le vétérinaire.

Les trois chats furent transportés dans la voiture et déposés doucement sur la banquette arrière  de la voiture. La maîtresse les maintenait tant la conduite du maître était sportive. Elle leur parla tout le long du chemin.  

Nous épargnerons aux lecteurs le déluge de culpabilité de la maîtresse envers nous. Elle s'accabla de tous les maux. Cassie se dit que lorsque tout serait fini, il y aurait peut être matière à entamer quelques négociations sur les règles de la maison, l'accès au chambre et autre arrêt de la limitation des croquettes. Que peut -on refuser à d'adorables chats qui ont failli mourir ?

Ils arrivèrent dans un crissement de pneu chez le vétérinaire. Toujours les yeux fermés, les chats comprirent, d'après les bruits, ce qui se passait. La voix de la personne à l' accueil, puis celle du vétérinaire. Il n'y eut pas d'attente cette fois. 

- Ils sont froids tous les trois je n'entend pas de battements du cœur, aucun mouvement respiratoire. Je vais prendre leur température mais je suis pessimiste.

La maîtresse se remit à pleurer. Et le maître la rejoignit dans ce concert qui devint fort gênant.

La situation trouva une issue très rapide. L'entrée du thermomètre dans l'intimité de Parme déclencha une réaction immédiate. Ses yeux s'ouvrirent et elle se mit debout. Puis ce fut Cassie et Vador. La maîtresse faillit tourner de l'œil. Le vétérinaire était abasourdi. Le maître faisait une drôle de tête. La maîtresse attrapa les trois chats et les serra contre elle en les embrassant. Le maître les caressa.  

Le vétérinaire se lança dans des explications complexes pour dire qu'il n'y comprenait rien.

Côté chat, il y avait une petite déception de ne pas avoir été capable de tenir jusqu'au bout. En même temps Cassie se dit qu'il y avait peu de chances que des zombies leur prennent la température. Expérience concluante donc...

Et puis une petite frousse pour les maîtres, cela ne pouvait pas faire de mal. C'était peut être le moment de faire des sardines grillées, pour se remettre de toutes ces émotions... Et tout cela en chansons et à la guitare.  

 

Le test

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Adele

Adele

- Parme lève toi ! C'est le grand jour. Adèle et Chloë rentrent à la maison. 

- Je te propose que nous nous fassions discrètes. Notre maître risque d'être extrêmement tendu pendant cette période.

- Oui, nous observerons tout cela à distance. Nous aurons tout le temps nécessaire pour faire la connaissance de la petite Adèle .....

Nous étions loin de nous douter, Parme et moi, du bouleversement que la nouvelle arrivante allait susciter et de l'incidence que cela allait avoir sur nos chroniques. Nous ne pensions pas qu'un petit être de 3,2 kg puisse avoir autant d'influence sur la vie de la maison...

En fait Adèle a défini le rythme de vie du n°14 rue du sémaphore (c'est notre adresse) y compris la nuit. 

Elle semblait être une affamée permanente qui réclamait à tue tête la tété dès qu'elle avait faim. Et elle avait faim très souvent ...

Son caractère semblait être celui d'un chauffeur de taxi parisien tels qu'ils nous avaient été décrits par nos amis de l'hôtel Bristol. 

Impossible de tenir les chroniques dans cette ambiance hystérique.

Adèle semblait incapable de s'exprimer de façon posée. Elle se laissait submerger par la colère dès qu'elle avait une contrariété. Deux types de contrariété existait dans sa vie, la faim et le caca dans sa couche. Nous en avions découvert une troisième: le maître.

En effet, dès que celui-ci la prenait dans ses bras elle hurlait. Pourtant il ne tenait aucun propos désagréable à l'encontre du bébé. Nous le trouvions même un peu gaga ... Il semblait avoir régressé au niveau de l'expression orale et employait des tonalité curieuses.

Mais nous fîmes rapidement la découverte suivante. Il existait un remède souverain pour calmer Adèle. Devinez ? Eh bien les deux merveilles de la maison, vos chroniqueuses favorites, Parme et Cassie.    

Eh oui. Les lecteurs se doutent bien que nous n'étions pas restées longtemps en observation... Il convenait que des personnes compétentes prennent les choses en main.

 

 

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