Une dame qui semblait très âgée était à l'entrée de la librairie, elle accueillit Chloé et Sébastien avec un grand sourire.
- Bonjour à vous. Avez vous fait bon voyage ? Oh quelle adorable petite fille ! C'est donc toi Adèle ? Et que vois-je ? Trois chats. Quels magnifiques chartreux ! Et ce petit noiraud, qu'il est mignon !
Il y avait pire comme entrée en matière. Parme et Cassie trouvaient que le terme magnifique était tout à fait approprié, même si leur féminité n'avait pas été perçue à priori. Vador fut quelque peu vexé d'être qualifié de petit noiraud, mignon. Lui qui avait pour nom la terreur d'une galaxie lointaine, très lointaine…
La vieille dame sympathique, s'appelait Lucie et les chats comprirent qu'elle s'occupait de la librairie jusqu'à présent.
En se mettant à gigoter, Adèle fit comprendre qu'elle voulait descendre des bras de sa maman et se dégourdir les jambes. Mais sitôt à terre, elle fixa des yeux l'entrée du parc et s'apprêta à traverser la rue, ce qui motiva une intervention immédiate des chats pour lui barrer le passage.
Adèle n'insista pas et commença à s'intéresser à la vitrine de la librairie, où elle pouvait voir des livres pour enfant dont les mythiques aventures de "Petit ours brun".
- Oh Tobouin dit-elle en posant sa petite main sur la vitre. . .
- Avant de vous montrer la librairie, je vais vous conduire à votre appartement dit Lucie. Mais nous allons prendre vos chats dans nos bras, afin d'éviter d'éventuels commentaires désobligeants d'occupants de l'immeuble.
Sur ce, elle se saisit de Vador, alias petit noiraud, qui se sentit décoller de terre et atterrir dans les bras de la vieille dame. Ce fut Sébastien qui se chargea de Parme et Cassie. Adèle refusa énergiquement que Chloë la porte afin d'utiliser sa nouvelle compétence, la marche. Elle s'élança d'un pas encore mal assuré et franchit la porte cochère que Lucie venait d'ouvrir, à gauche de la librairie.
L'équipée d'humains et de chats pénétra sous un porche qui débouchait sur une cour intérieure pavée. Sur le côté droit, une grande porte vitrée donna accès à un hall lumineux rempli de plantes vertes avec un canapé et des fauteuils.
Adèle entreprit d'escalader le canapé mais quand elle vit la vieille dame ouvrir une porte un peu étrange avec une lumière sur le côté, elle redescendit et la suivit.
- Chouette, il y a un ascenseur, s'exclama Vador.
- Mon dieu Vador ne commence pas à t'étonner tel un provincial de toutes les nouveautés de la vie parisienne, intervint Parme, d'un ton précieux.
- Oui d'autant plus que nous allons plutôt utiliser l'escalier pour nos futures escapades ajouta Cassie.
- Des escapades dans Paris ? Trop cool s'exclama Vador, les yeux brillants.
- Tu ne croyais quand même pas que nous allions rester enfermés dans un appartement tels de vieux chats fatigués. Comme disait Ernest Hemingway "Paris est une fête" et nous allons bien en profiter, affirma Cassie d'un air gourmand.
L'ascenseur était ultra moderne. Lucie appuya sur le bouton du 2ème. Elle expliqua que l'appartement se situait au dessus de la librairie qui possédait un étage et un sous sol. Pour y aller, on pouvait descendre au 1er étage.
Au deuxième, il y avait deux portes. Ils allèrent à celle de droite en sortant de l'ascenseur.
Les chats allaient découvrir leur nouveau royaume. La charmante maison au bord de la mer était déjà bien loin ...