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Les lecteurs

-Nos lecteurs sont vraiment surprenants.

 

Cassie avait dit cela en parcourant les réactions des lecteurs des chroniques,  suite à la dernière révélation, à savoir la disparition inexpliquée des maitres dans le monde de Parme et Cassie.

 

- En revanche, ils s'interrogent sur nos motivations, déclara Parme en lissant son poil. Pourquoi ne pas avoir dit la vérité tout de suite, demandent t-ils.

 

- Oui c'est vrai ça mes tantes, pourquoi ne pas l'avoir dite ? demanda Vador.

 

- Je crois que nous avions peur que les lecteurs se désintéressent du blog, du fait de la disparition de nos maîtres.  Parme avait parlé sur un ton hésitant.

 

- Justement celui-ci écrit que la présence de nos maîtres ne présentait aucun intérêt dans les chroniques. Il les trouvait peu sympathiques, la maîtresse hystérique et égocentrique et le maître un psycho-rigide  dépourvu de charisme.

 

- Houlà, c'est vraiment très critique vis à vis d'eux. Même si cela n'est pas dépourvu de pertinence, réagit Parme en baissant la voix.  

 

- Encore des mots bien compliqués s'exclama Corvisart. En revanche Chloé, Sébastien et surtout Adèle font l'unanimité parmi nos lecteurs. Celui-ci veut même que nous parlions plus d'eux, à l'avenir.

 

- C'est vrai que pour des humains ils sont très bien, renchérit Vador. Calmes, équilibrés, décontractés, prévenants avec nous, mais sans excès. Adèle ne nous tire jamais la queue et se montre très attentive à nos leçons.

 

- Oh la ! Avec ce lecteur la tonalité est différente. Il est excité par la théorie des mondes parallèles qui selon lui expliquerait la disparition des maîtres et de tout ce qui se rattache à eux. Il y a des précédents. Il évoque l'affaire de l'escadrille 19 en 1945. Cinq avions Avengers de l'US Navy avaient mystérieusement disparu sans laisser de traces, dans le triangle des Bermudes.

 

- Et celui-là ! Pour lui, la CIA est derrière tout cela. Nos maîtres auraient été des agents d'une puissance ennemie et auraient été kidnappés.

 

- Des agents d'une puissance ennemi ? Les maîtres ? C'est à mourir de rire, s'esclaffa Cassie qui se mit à se rouler par terre en se tenant les côtes. 

 

- Oui je suis d'accord avec toi, cela peut prêter à sourire. Il ne connaissaient rien en géographie du moyen orient par exemple. Or tout espion connait le moyen orient comme sa poche.

 

- Mon maître connait bien le moyen orient. A chaque fois qu'il roule avec son taxi dans le quartier Barbès à Paris, non loin d'ici, il dit "C'est vraiment le moyen orient ici". Souvent il s'y arrête pour acheter de délicieuses sucreries et des keftas. ce sont de succulentes brochettes de viande hachée.

 

- Miam, tu nous donne faim Corvisart. Tu pourrais nous emmener là bas, un jour ? Tu sais dans nos amis, nous avons deux chats du moyen-orient Zaher et Mansour. De chics chats … Cassie avait parlé d'une voix émue, à l'évocation du sage et du guerrier. Je suis sûre qu'ils adoreraient Paris. 

    

    

 

 

  

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Disparition

- Vos maîtres ne sont jamais partis en Inde, n'est ce pas ?

Corvisart regardait Parme Cassie et Vador avec attention. Parme soupira.

 

- Vous avez raison Corvisart. Ils ne sont jamais partis. Mais comment avez vous deviné ?

- L'enchaînement des faits: la maladie de votre maîtresse, leur départ, les étapes du voyage et ce songe de Cassie. Pourquoi cette fable ? Y a t-il quelque chose d'inavouable pour vos lecteurs ? Lecteurs, qui pour certains, ne croyaient pas à cette histoire.

- La vérité n'était pas entendable, déclara Cassie.

- Les maîtres ont disparu, s'exclama Vador.

- Comment ça disparus ? Demanda Corvisart.

- Un matin, nous nous sommes réveillés et ils n'étaient plus là mais ce n'était pas une simple absence. C'est comme s'il n'avaient jamais été là. Il n'y avait aucune trace d'eux dans la maison et même dans le jardin. Par exemple l'olivier qu'ils avaient planté n'était plus là.

- Chloé , Sébastien et Adèle était bien présent, comme si de rien n'était…

- Cela me semble être une histoire de fous… Corvisart semblait interloqué.

- Et ce n'est pas tout. Nos souvenirs des maîtres sont de plus en plus vagues. C'est comme si, chaque nuit, leurs traces s'estompaient dans nos esprits, ajouta Cassie.

- Dans les chroniques, ils disparaissent peu à peu aussi, sans que nous fassions quoique ce soit, compléta Vador.

- C'est vraiment très mystérieux comme histoire. Avez vous une explication ? Demanda Corvisart.   

- Une explication non mais nous avons demandé à Badiane, une amie qui sait des choses, ce qu'elle en pensait.  Elle a évoquée l'idée de mondes parallèles…

Parme avait prononcé ces derniers mots d'une voix mal assurée. 

  

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Corvisart et les chroniques

- Dites donc les filles. C'est passionnant vos chroniques.

Corvisart était vautré sur le bureau, situé dans le coin du rayon enfant de la librairie, en train de compulser les chroniques de Parme et Cassie sur l'ordinateur.

- Mais il y a néanmoins quelque chose qui me chiffonne ...

- Quoi donc ami parisien ? Parme était plongée dans la lecture du dernier numéro de Vanity Fair.

- Derrière le côté amusant des chroniques, je sens autre chose de plus... comment dire ?  Complexe.

Cassie arrêta son entraînement de perception extra sensorielle. Il s'agissait de deviner des cartes que Vador lui montrait, retournées.

- Et alors Sherlock Holmes, tes conclusions ? Elle avait un ton un peu goguenard. Cassie appréciait Corvisart pour sa débrouillardise mais,  jusqu'à présent,  il n'avait pas montré une grande subtilité dans ses analyses.

Parme avait arrêté sa lecture et fixait Corvisart d'un regard intense.

- Oui Corvisart, cela nous intéresse beaucoup, dit-elle d'une voix douce.

 

 

 

 

 

Corvisart et les chroniques

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La librairie

La nouvelle se répandit vite chez les enfants du quartier. Il y avait des chats à la librairie. En effet Chloë et Sebastien forts de leur expérience précédente de libraires, avaient aménagé un coin pour Parme, Cassie et Vador dans la partie jeunesse.

En l'occurence, le coin était une sorte de panier en osier, très kitsch, en forme de cygne. C'est la vieille Lucie qui l'avait ressorti de la cave.

Le coin jeunesse était situé au rez de chaussée, non loin de l'entrée. Ainsi nos félins pouvaient, à loisir, observer les visiteurs qui arrivaient dans la librairie. 

Chloë, une fois qu'elle eut recueilli tous les éléments auprès de Lucie, se lança avec son dynamisme habituel dans l'animation de la librairie en organisant quelques événements pour faire connaître les nouveaux gérants dans le quartier.

C'est ainsi qu'un beau matin, Vador découvrit avec stupeur, une affiche, sur la vitrine. Elle annonçait la venue d'un auteur pour une dédicace. 

- Mes tantes, devinez qui va venir à la librairie pour une dédicace samedi 20 octobre ? Le chat noir semblait tout excité.

- Stéphane Bern ? Demanda Parme qui vouait un véritable culte au célèbre chroniqueur mondain, défenseur des monuments historiques.

- Je ne pense pas que Vador serait aussi enthousiaste s'il s'agissait de Stéphane Bern. Moi je pense plutôt à Maxime Chatam, l'auteur "D'autres mondes, l'Alliance des trois". C'est palpitant.

- Ni l'un ni l'autre. Je vais vous donner un indice "Je suis mort et pourtant je marche".

- Ah ça c'est un zombie ... Non , ce n'est pas possible. Max Brooks ? Interrogea Cassie.

- Oui tante Cassie, C'est lui. Oh, c'est merveilleux. Tu te rends compte le spécialiste mondial de la lutte contre les zombies, l'auteur du "guide de survie en territoire Zombie", de World War Z  qui a donné le film du même nom avec Brad Pitt.

- C'est vraiment super d'être à Paris. Un auteur de renom tel que Max Brooks ne serait jamais venu faire de dédicaces à Palavas  les Bains de pieds comme dirait ce cher Corvisart. Vous vous rendez compte ? Peut être qu'un jour Geluk viendra dédicacer sa nouvelle BD du Chat qui est notre idole, pour nous félins.

- Comme disait Ernest Hemingway, Paris est une fête, ajouta Parme. Savez vous que lors de l'insurrection de Paris, fin Août 1944 c'est lui qui a libéré le bar du Ritz. Quelle classe quand même !

- Vous croyez qu'il viendra aussi pour une dédicace ? Demanda Corvisart qui venait d'apparaître comme par magie dans la librairie. 

- Hélas mon pauvre ami, Ernest Hemingway est mort tragiquement en 1961 déclara Parme d'une voix qui tremblait. Puis elle poursuivit sur un ton lugubre: Aussi n'envoies jamais demander pour qui sonne le glas; il sonne pour toi. 

A cette évocation, le silence se fit en hommage au grand écrivain. Corvisart se dit que décidément ses nouveaux amis étaient vraiment très savants et très étranges ... 

 

Ernest Hemingway en 1923

Ernest Hemingway en 1923

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La police

1625-1709

1625-1709

Maintenant que nous sommes à Paris, il est pertinent de ressortir une chronique qui évoque un illustre parisien, pour notre ami Corvisart. 

 

En dehors de produire des chroniques d'un haut niveau de réflexion, il nous arrive de nous comporter en chattes tout à fait ordinaires et de jouer... Eh oui, vous avez bien lu. Jouer. 

Bien évidemment, quand nous jouons, les lecteurs se doutent bien que cela se fait avec raffinement et classe.

 Pourquoi jouer ? Pour nous détendre, avant tout, et aussi pour contribuer à l'éducation de notre petit Vador...  Il est en effet reconnu que, pour les enfants, le jeu a une valeur constructive de la personnalité. 

Les lecteurs se doutent bien que nous ne parlons pas de poursuivre des papillons dans le jardin ou d'essayer d'attraper l'extrémité de la ceinture du peignoir du maître quand il prend son petit déjeuner.

Ce serait d'une banalité effarante et nous ferait passer définitivement pour des demeurées.

 

Un des jeu favori de Vador est de jouer aux gendarmes et aux voleurs. Nous devons nous cacher et ce petit monstre doit nous arrêter et nous mettre en prison pour différents crimes ou délit tels que: 

Vol, vol aggravé, association de malfaiteurs, escroquerie, escroquerie en bande organisée. contrefaçon. grivèlerie d'aliments, participation à un rassemblement armé, atteinte à la sûreté de l'état, détention d'armes, port d'armes ...   

Comme Vador lit, lui aussi, beaucoup, il s'est mis en tête de s'appeler désormais Gabriel.

Pourquoi Gabriel ? 

 

Vador a découvert qu'un certain Gabriel Nicolas de la Reynie est l'inventeur de la police moderne en France. Il s'est pris de passion pour ce personnage peu connu du grand public.

La Reynie est le premier Lieutenant de police de Paris, nommé par Louis XIV en 1667. 

Il organisa Paris en secteurs avec des commissariats, un réseau d'indicateurs, un ramassage des ordures ménagères. Il fit mettre en place un éclairage public d'où ce nom de Paris Ville lumière. Il supprima la Cour des miracles

On dit que Paris devint à l'époque la ville la plus propre d'Europe.

Il enquêta aussi sur des affaires célèbres telles que l'affaire "des poisons". 

 

Vador a donc choisit comme modèle un personnage essentiel à qui les parisiens doivent beaucoup.

 

"Au nom de la loi je vous arrête" dit-il a Parme et Cassie qui vont passer quelques temps à l'ombre, dans la buanderie, suite à leurs nombreux forfaits.

 

 

La police

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