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On vous l'avait bien dit

- Et voilà, on vous l'avait bien dit.

- Quoi donc tante Cassie ? Interrogea Vador  qui jouait avec le tableau magique qu'Adèle avait eu à Noël

- Quoi donc ? Demanda Corvisart 

- Il ne faut pas aller sur l'Ile sentinele, l'une des îles Andaman, c'est dangereux. Nous en avions parlé dans notre chronique sur les îles lointaines.

- C'est où les îles Andaman ? Interrogea Corvisart dont la connaissance des îles se limitait à l'île de la cité, antique berceau de la ville de Paris où son chauffeur de taxi de maître amenait régulièrement des touristes,  notamment pour visiter "Notre Dame".

- Que s'est il donc passé ? Demanda Parme 

- Je vous lis l'article et vous comprendrez. 

Le 16 novembre, John Allen Chau, ressortissant américain de 27 ans, a péri en voulant entrer en contact avec le peuple de chasseurs-cueilleurs des Sentinelles, qui compterait 150 âmes.

L'Inde est confrontée ce jeudi à un casse-tête pour récupérer le corps de l’Américain, tué par les flèches de la tribu autochtone des Sentinelles qui vit coupée du monde moderne sur une île d'Andaman-et-Nicobar.

- Mon dieu le pauvre homme mais pourquoi a-t-il fait cela ? Parme semblait choquée

- Il voulait apparemment convertir  les habitants de l'île au christianisme, répondit Cassie. Résultat il a eu un accès direct à Dieu, grâce aux flèches des habitants.

- C'est une triste fin mais ces pauvres gens se protègent. La moindre intrusion d'un étranger sur leur île peut amener des maladies contre lesquelles ils ne sont pas immunisés. Mais cela semble impossible à faire rentrer dans le crâne de certains. C'est désespérant conclut Parme. 

- Quand il y a eu le tsunami en 2004, ils ont refusé tous les secours et ont tiré des flèches sur l'hélicoptère qui s'approchait, ajouta Parme. Le gouvernement de l'Inde empêche tout accès à l'île. 

Il y eut un silence qui fut interrompu par un reniflement de Corvisart. 

- Je sens une bonne odeur de galette.

- Oui Chloë a invité les parents de Mordechai, Ombeline et Bismillah à venir manger la galette.

- Ce sera une galette multiconfessionnelle alors. Mordechai est juif, Ombeline, chrétienne et Bismillah musulmane, déclara Parme. Devant les regards étonnés de Vador et Corvisart, elle poursuivit. 

- C'est à cause de leurs prénoms que je dis cela, Mordechai est un personnage du livre d'Esther dans la bible, il est à l'origine de la fête juive de Pourim. Ombeline de Jully est une sainte catholique, fêtée le 21 août  et Bismillah cela signifie au nom d'Allah

- Et Adèle elle est quoi ? 

- Adèle est aussi une sainte catholique  mais je crois surtout que Chloë est une fan de la chanteuse britannique Adele et que c'est pour cela qu'elle a choisit ce prénom... Elle trouve aussi qu'Adèle est un peu jeune pour avoir une religion.

- C'est très intéressant tout cela mais je propose de nous rapprocher de la galette les amis. Ces sympathiques enfants nous en donneront bien un peu déclara Corvisart d'un air gourmand. 

- J'en profiterai pour vous parler des fameux rois mages,  déclara Parme,  avant de rallier le salon dans lequel nos chats trouvèrent les enfants assis sur les genoux des mamans qui tentaient de converser entre elles. 

Bien évidemment, l'arrivée des chats suscita une belle effervescence  parmi tout ce petit monde. Mais nos félins allèrent sagement s'asseoir sur un fauteuil. Ils savaient, en effet, que le meilleur moyen d'obtenir de la galette était d'adopter une attitude de détachement et de retenue... 

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Chatbalisme

Ce matin là, les chartreuses sont confortablement installées sur le canapé de la pièce du haut.

Cassie observe attentivement les griffes de sa patte droite qu'elle ressort et rétracte, à intervalles réguliers. Parme se lèche consciencieusement les siennes quand, tout à coup, elle redresse la tête et s'adresse à son amie.

- Cassie, sais tu que notre cousine Carlotta qui habite à Ascona, en Suisse, sur les bords du lac Majeur, m'a dit que, dans son pays, certains habitants mangent des chats et qu'il existe même des restaurants qui servent ce monstrueux plat.

Cassie, toute à sa passionnante occupation, reste imperturbable.

Parme poursuivit.

- Tu nous imagines toutes deux servies en ragoût ? C'est encore moins classe qu'écrasées sur la route.

A ces derniers mots, Cassie interrompt son activité et observe Parme. Celle-ci tremble d'émotion.

Parme faisait là allusion à la rumeur fort vexante de leur mort qui avait circulé, l'an passé. Elles avaient trouvé qu'une telle disparition manquait singulièrement de classe. Comme disait Cassie, pourquoi pas mortes en tombant du toit ou noyées dans la machine à laver comme deux gourdes ?

Mais nous dévions du sujet initial. Revenons à nos chats suisses qui préoccupaient notre jeune militante de la cause des chats.

Cassie intervint alors d'une voix traînante .

- Oh tu sais, et pour ce qui me concerne, tant que ce n'est pas moi qu'on mange. Et elle s'abandonna, de nouveau, à la contemplation de ses griffes.

Parme se prend alors la tête entre ses pattes. Elle gémit.

- Mais Cassie, nous devons dénoncer cette sinistre pratique dans nos chroniques.

Cette dernière lève alors les yeux au ciel en s'étirant voluptueusement.

- Franchement Parme, les lecteurs viennent sur nos chroniques pour se détendre pas pour entendre parler d'horreurs comme celles qui s'étalent quotidiennement dans leurs journaux. Et puis nous parlons de la Suisse. L'argent compte plus que les chats là bas.

- Mais notre Carlotta aimerait que nous en parlions dans les chroniques... Reprit Parme d'un air désespéré.

- Notre Carlotta - Cassie avait entrepris désormais de faire sa toilette - est une snob désoeuvrée qui vit dans une immense villa et qui se croit dans un film de Visconti. La lecture de sa correspondance me donne une irrésistible envie de rejoindre ma litière.

Parme était consternée. Intérieurement elle reconnaissait que Carlotta vivait dans son monde fait de luxe et de langueur, un peu comme en dehors du temps, mais elle était pleine de charme. Rien à voir avec cette rustre de Cassie qui tenait des propos odieux à son égard. Puisque c'était ainsi, elle se chargerait seule d'écrire sur le drame des chats dévorés, en Suisse. Elle se mit au travail sous les ricanements de Cassie.

- N'oublie pas de mettre des recettes surtout ! Et des photos… Ca donnera peut-être de l'appétit aux lecteurs.

Parme résista à la provocation et poursuivit ses recherches. Ce qu'elle lut lui souleva assez rapidement le cœur. Il était question de recettes culinaires à base de chat ou de chien telles que ragoûts, viandes séchées. Comme elle évoquait ce point à haute voix, Cassie sursauta et interrompit le nettoyage des ses oreilles.

- Et même du chien ? Mon dieu, quelle horreur ! Il y a de quoi mourir empoisonné.

Cette réflexion consterna Parme qui, par ailleurs, militait pour l'égalité entre les chiens et les chats et leur entente mutuelle. Cela faisait d'elle une chatte assez exceptionnelle, compte tenu de la réputation d'individualistes forcenés des chats, en général, dont Cassie était un bel exemple.

- Enfin Cassie tu ne peux pas parler comme cela. Les chiens sont nos amis désormais, après des millénaires de rivalités. Tu fais preuve de racisme, c'est très mal.

- Calme toi ma vieille, je blague. Bon, je vais te livrer un scoop; plusieurs chats ont disparu de notre petite localité depuis quelques temps... J'ai entendu Chloë en parler. Ne crois tu pas que nous aurions un peu de « Chatbalisme » par ici ?.. Elle venait d'inventer le terme par référence au canibalisme.

Parme la regarda les yeux exorbités.

- Cassie ? Sincèrement tu crois que ...

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Electrocution

Electrocution Electrocution

Parme et Cassie était occupées à surveiller Adèle qui, depuis quelques temps, commençait à explorer son espace en rampant. Elle semblait irrésistiblement attirée par l'escalier qui menait à l'étage. Les chartreuses avaient vite compris le danger et postées en bas, décourageaient toute tentative d'escalade.

Cela suscitait le mécontentement d'Adèle qui manifestait par des grognements à leur adresse. Cette mission de sécurisation n'empêchait pas ses gardiennes de converser tranquillement.

Ce jour là Parme décida d'évoquer un sujet d'inquiétude.

- Les fréquentations de Vador m'inquiètent un peu, depuis quelques temps.

- Ah bon Parme ? Où est le problème ? A son âge, il est normal que Vador ait des amis.

- Il fréquente deux petits voyous, le chat du charcutier  et celui du boulanger qui sont deux fieffés chenapans et dont le vocabulaire est très grossier. 

- C'est vrai qu'ils ne semblent pas de la meilleure extraction. Leur race est réellement indéfinissable. 

 - Vador répète leurs grossièretés et, hier, m'a posé une question fort embarrassante. 

- ah bon ?  Quoi donc ? 

- Il lui ont dit... Parme baisse la voix. "va te faire électrocuter par le trou de balle". Il m'a demandé ce que cela signifiait.

- Electrocuté par le trou de balle ? Tu es sûr qu'il a dit cela ? Quelle drôle d'idée. Cela doit être très douloureux, déclara Cassie en faisant un grimace.

- Oui et d'ailleurs je lui ai dit qu'il était plus poli de dire anus que trou de balle 

Cassie se lèche le dit trou, stressée par ce qu'elle vient d'entendre.

- Je veux en avoir le cœur net. 

Elle fille à l'étage par l'escalier, pour retrouver l'ordinateur, puits de connaissance.

Pendant ce temps, Parme chahute avec Adèle comme le ferait une maman chat avec son petit. La petite fille adore ça et elle développe ainsi ses capacités motrices.

Au bout d'un moment Cassie revient, la mine sombre.

- Qu'as tu trouvé Cassie ?  Tu as l'air toute émue déclare Parme qui délaisse un instant son "chaton".

- J'ai compris d'où venait l'expression utilisée par ces deux chenapans. Pour tuer les renards, afin de prendre leur fourrure qui servira à faire des manteaux, on les électrocute en leur enfonçant une pièce métallique dans l'anus... C'est horrible.

A ces mots, Parme devient aussi toute pâle. Les chats ne sont pas victimes de ce traitement mais elle se sent solidaire des pauvres renards.

- Cassie, nous ne pouvons laisser faire cela. Nous devons mettre notre intelligence et notre classe au service de la défense des renards tout comme nous avons décidé de lutter contre le "chatbalisme".

- Tu as raison Parme, mais j'ai le sentiment que le combat pour la défense des animaux pourrait bien nous occuper à plein temps. En effectuant mes recherches, j'ai trouvé bien d'autres choses tout aussi horribles. L'imagination humaine semble n'avoir aucune limite quand il s'agit de faire souffrir des animaux...

- Nous devons mettre ce sujet à l'ordre du jour de la prochaine réunion du chat club et informer nos lecteurs. Nous pouvons remercier; au passage, les deux chenapans qui nous ont mis sur la voie. Bien involontairement, leur langage grossier nous a permis de découvrir une pratique ignoble.

 

      

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La mission

Il se passa quelques jours après les retrouvailles sans que Zaher et Mansour ne donnent de nouvelles. 

Le premier Noël à Paris fut très chaleureux. Adèle fut gâtée. Il y eut plein de bonnes choses à manger pour les humains et les chats.

Chloé et Sébastien avaient vendu beaucoup de livres. La vieille Lucie parlait même de résurrection de la librairie. 

C'est le lendemain de Noël  que Zaher et Mansour réapparurent. Corvisart débarqua dans la buanderie par l'entrée secrète.

- Les amis, Zaher et Mansour sont à l'entrée du parc. Ils veulent nous voir.

Aussitôt Parme, Cassie et Vador le suivirent  par leur itinéraire secret  et se retrouvèrent à l'entrée du parc. Le temps s'était radouci et un beau soleil avait fait son apparition.

Après les politesses d'usage, le petit groupe alla s'installer sur le banc qui avait été le théâtre du féroce combat contre les rats. Les services municipaux avaient tout nettoyé depuis et il n'y avait pas un rat à l'horizon. 

Ce fut Zaher qui prit la parole.

- Nous savons pourquoi nos maîtres sont arrivés à Paris. Ils ont une mission.

- Une mission ? Mais de quel genre ? Cassie en était toute excitée.

- C'est une mission secrète mais ils en ont parlé devant nous. Comme vous le savez le maître de Mansour dispose de certaines compétences qui en font un homme redoutable et redouté.  

-  Ah bon ? Réagit Corvisart interloqué.

- Zaher veut dire que c'est un tueur,  déclara alors Parme d'une voix tranquille.

- Tout de suite l'exagération Parme. Disons que dans le cadre de ses activités professionnelles, il a pu être amené à neutraliser des adversaires de la cause que défendaient ses maîtres, rectifia Cassie. 

- Mes amis la situation est grave. De terribles menaces pèsent sur la civilisation humaine. Les ennemis d'hier doivent désormais s'allier face au retour des "anciens". Nos maîtres ont rejoint une organisation clandestine pour lutter contre les forces obscures ici à Paris. Je crois que nous autres chats devons aussi prendre notre part dans cette lutte. 

Zaher avait parlé d'un voix ferme.  Le silence se fit. Vador le rompit. 

- Je serai à vos côtés s'exclama Vador. hein mes tantes ? Nous combattrons l'obscur nous aussi ? Comme l'autre fois avec les rats.

- Ainsi vous avez combattu les rats ici à Paris. C'est effectivement un signe de la montée du pouvoir obscur que cette augmentation du nombre de rats. 

Mansour avait parlé d'un ton de connaisseur. Il poursuivit. 

- Une organisation s'est constituée. William Altisse en est un membre imminent. C'est un réseau implanté dans le monde entier et composé d'hommes et de femmes d'action dont la mission est de repérer et d'éliminer les serviteurs des anciens et de les empêcher de nuire. 

- Des hommes et des femmes d'action ? Qui par exemple, en dehors de ton maître et de celui de Zaher ? Demanda Parme. 

- Ce sont des agents secrets de tous les pays et de multiples organisations y compris criminelles qui ont un jour affronté les anciens et leurs forces maléfiques. Par exemple Hakan Fikan que vous connaissez bien et qui dirige les services secrets turcs... Je pourrais vous en citer plein d'autres. Yossi Cohen pour le Mossad, Ma Jian pour les services secrets chinois... 

- Celui qui vient d'être arrêté pour corruption ? Demanda Cassie d'un air surpris. 

- Ne vous inquiétez pas pour lui. C'est un subterfuge pour tromper les anciens et passer dans la clandestinité.. 

Corvisart écoutait cet échange d'un air abasourdi. Il n'avait jamais entendu une telle conversation entre des chats et même pas entre des humains. Mais c'est la réflexion de Parme qui acheva de le sidérer. 

- Pour que le Mossad enterre la hache de guerre avec le Hezbollah qui est son ennemi juré, c'est que la situation est vraiment grave...

Jean Nicolas Corvisart

Jean Nicolas Corvisart

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Le retour de Zaher et Mansour

A l'approche de Noël, la librairie ne désemplit pas. Il faut dire que la présence de Sébastien, spécialiste de la bande dessinée et lui même auteur a singulièrement dynamisé le rayon. Ceci associé à la présence des chats attire une clientèle jeune qui met beaucoup d'animation.

C'est dans cette ambiance de veille de Noël que la nouvelle tombe ...

- Les amis hurle Cassie, Zaher et Mansour seront bientôt à Paris et ils habiteront près de chez nous. 

-Ils viendront comment ? Demande Corvisart en pleine dégustation de croquettes Virbac.

- Par le train avec leurs maîtres. Leur assignation à résidence à Palavas les bains de pieds a été levée. Ils ne sont plus suspectés d'être des terroristes. 

- Suspectés de terrorisme ? Ouah c'est grave dit Corvisart. Ne pensez vous pas qu'ils sont dangereux ?

- Non pas du tout ami Corvisart. C'est le fait qu'ils soit libanais et iraniens qui les a rendus suspects.

-Et puis ce sont des Chiites précisa Parme. 

Une fois de plus cette précision dépassa Corvisart qui se résigna à ne pas poser la question qui lui brûlait les lèvres "C'est quoi des Chiites ?  " 

- De toute façon les activités de leur maîtres ne nous concernent pas dit Vador. Ce qui est important c'est d'avoir deux amis qui nous rejoignent. Ils vont adorer le parc. 

Dans les jours qui suivirent les chats eurent d'autres informations. En fait Chloë et Sébastien avait aidé les maîtres de Zaher et Mansour à trouver à se loger dans le quartier, ce qui combla de bonheur nos félins. 

- Vous vous rendez compte ? Nous pourrons les voir tous les jours. Cassie ne se sentait plus de joie. 

Et le jour des retrouvailles arriva.

Le rendez vous avait été fixé au parc, au temple de la Sybille. Pour Zaher et Mansour qui ne connaissaient pas les lieux, c'était un endroit aisément repérable. La maison que leurs maître avait trouvé à louer se situait rue Miguel Hidalgo. Ce n'était pas très loin de la librairie.  

Quand nos amis arrivèrent au temple de la Sybille, Zaher et Mansour étaient déjà là tranquillement assis à contempler le paysage de Paris au soleil d'hiver.

Il y eut un instant de silence que Zaher rompit le premier.

- Le tout puissant nous a de nouveau réunis. Qu'il en soit remercié.

Ce à quoi Parme répondit.

- C'est un grand bonheur de vous avoir de nouveau près de nous, en ces temps d'obscurité.

Et comme Zaher et Mansour regardaient Corvisart, elle poursuivit.

- Je vous présente Corvisart un ami parisien qui nous a déjà prouvé à plusieurs reprises son courage et son intelligence.

- Les amis de nos amis sont nos amis. Mansour avait dit cela d'une voix profonde.

Corvisart se sentit très honoré de ces paroles. A vrai dire les nouveaux arrivant l'impressionnaient. Un grand magnétisme se dégageait de leur personne. Il commençait à comprendre la façon dont Parme et Cassie parlaient d'eux. 

- C'est génial de vous retrouver s'exclama Vador mais comment se fait-il que vous soyez à Paris ?  Vous disiez toujours que vous étiez condamnés à rester définitivement dans notre petite ville du bord de mer.

- Les choses ont changé pour nos maîtres et donc pour nous. Mais concernant nos maîtres nous n'avons pas tous les éléments de compréhension pour appréhender le motif de leur présence à Paris. Peu à peu, un scénario semble se dessiner. Dès que nous saurons de quoi il retourne,  vous en serez informés précieux amis. 

Zaher avait parlé en baissant la voix. Mansour était resté impassible. Parme Cassie et Vador comprirent à son expression que des choses graves se préparaient... 

  

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La peur

La peur

- Mon dieu Cassie, je viens de recevoir un message de Choupette, elle est terrorisée et veut venir se réfugier chez nous.

- Pourquoi donc ? Aurait-elle aperçu une souris dans sa suite du Plaza Athénée ?

- Mais non elle parle de ces horribles émeutes de samedi dernier dans le VIII éme arrondissement.

- Horribles émeutes ? Quand le peuple se dresse contre la tyrannie c'est toujours magnifique, lui répond Cassie d'un ton plein de ferveur.

- Oh Cassie toi et tes idées communistes. Moi je ne veux pas que notre président subisse le sort de ce pauvre Louis XVI.

- Après s'être payé la tête du peuple celui-ci va peut-être se payer la sienne, déclare Cassie en ricanant ... 

- Je pense à une chose. L'hôtel Bristol est aussi dans le VIIIème. J'espère que Pha-raon et Cléopatre vont bien.

- Tu crois Cassie que ces brutes de gilets jaunes s'en prendraient à d'innocents chats ? Mon dieu, ce serait horrible.

- Je ne m'inquiète pas pour eux. Nos amis du Bristol sont beaucoup plus débrouillards que cette gourde de Choupette.

- Parme tu n'es vraiment pas gentille avec notre amie. Choupette n'est pas une chatte d'action comme nous. C'est une star de la mode et de la jet set.

- Oui, eh bien il y a des têtes de la jet set qui pourraient finir au bout d'une pique prochainement. J'imagine assez la tête de son maître, le beau Karl Lagerfeld, passer devant les fenêtres de notre 2ème étage .

- Tu es vraiment horrible Cassie. Martin Luther King n'approuverait certainement pas tes paroles.   

- Effectivement, le pauvre est tombé sous les balles de James Earl Ray qui, lui, n'était pas un adepte de la non-violence, hélas ...

 

 

   

  

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Le Parisien

Le Parisien

- Oh regardez mes tantes, on parle de nous dans le journal.

Vador était sur le site du Parisien absorbé par la lecture d'un article. Parme et Cassie s'approchèrent de l'écran.

Il y avait une photo qui s'étalait  montrant nos amis sur le banc du parc avec un amoncellement de rats morts à leurs pieds.

La légende de la photo était la suivante : Rats à Paris, quand les chats s'en mêlent.

- Je nous trouve pas mal sur cette photo déclara Vador.

- Mon dieu quelle horreur ! On me donne  dix ans de plus, s'exclama Parme.

- Nous ne faisons pas non plus très propres avec tout ce sang sur nos pattes, ajouta Cassie. Lisons cet article.

Scène de bataille épique au parc des Buttes Chaumont. Trois courageux chats font face à des centaines de rats et les mettent en déroute. 

- Tout de suite l'exagération avec les journalistes. Et puis la déroute c'est lorsque les renforts sont arrivés, à savoir les amis forains de Corvisart, Gino, Carla, Pépita, Carlos, Esmeralda, Alberto.

- Sincèrement, vous avez épaté tous mes amis affirma Corvisart qui arrivait juste du 5ème étage. Ils ne parlent que de vous. Certains ont même évoqué la bataille des Thermopyles, en 480 av JC, au cours de laquelle 300 spartiates résistèrent à des milliers de perses.

- Je t'arrête tout de suite ami Corvisart, déclara Parme. Les spartiates perdirent la bataille. Nous l'avons gagnée, ajouta t-elle d'un air modeste.   

- Je reprend la lecture: Alors qu'il était au parc des buttes Chaumont pour un reportage sur les loisirs des parisiens, notre journaliste a été le témoin d'une scène surréaliste. Trois chats réfugiés sur un banc faisaient face à des centaines de rats. Avec sang froid et méthode ils se sont défendus faisant passer de vie à trépas des dizaine de rongeurs. Ils ont reçu le renfort d'autres chats, à la vue desquels, les rats ont abandonné le terrain, laissant derrière eux un monceau de cadavre.

Une fois de plus, cette affaire met en lumière le problème de la prolifération des rats à Paris pour laquelle l'action de la municipalité est très critiquée.

La réaction des habitant interrogés sur l'incident va de la satisfaction au mécontentement. L'action des chats est saluée par beaucoup en louant notamment leur efficacité. L'idée de chats "municipaux" dans les services techniques de la ville est avancée par certains.

- Cela signifie que nous deviendrions des fonctionnaires municipaux ? Interroge Vador.

Un habitant goguenard propose qu'un chat se présente aux élections municipales en 2020. " Il n'aurait pas de mal à être plus efficace que la municipalité actuelle et il aurait peut être aussi des idées pour le stationnement et les embouteillages ".

Nous avons recueilli l'avis d'un chercheur, spécialiste du comportement des chats, qui a marqué son étonnement pour l'attitude très inhabituelle des trois félins et de ceux qui sont venus à la rescousse.

Il n'y a pas plus indépendant que des chats selon lui. La solidarité qui est apparue est totalement inédite. Il est possible que le phénomène de prolifération des rats ait conduit des chats à se regrouper pour défendre leur espace vital.

Il fait remarquer aussi que deux de ces chats sont des chartreux qui ont toujours eu une solide réputation de "tueurs de rats".  

C'est à l'époque des croisades que cette espèce est revenue en France dans les bagages des croisés …

- Très intéressant cet article, déclare Corvisart. Je comprends mieux votre passion pour le moyen Orient. Un jour je vous emmènerai dans le quartier Barbès, c'est notre moyen Orient à nous, parisiens.  

A ce moment, Adèle surgit dans la pièce suivie par Chloë et s'approcha des félins. Elle fixa l'écran en pointant son index. 

- Gade maman chats, Pam,  A-I , Ado...

Chloé s'approcha pour examiner la photo.

- Mais c'est vrai çà ma chérie. Ce sont bien les chats. En photo dans le journal ? Dites donc les minous, vous avez de drôle de passe-temps au parc...

Cassie se sentit comme un agent de la CIA dont la couverture aurait été découverte mais elle savait qu'elle pouvait faire confiance à Chloé pour garder leur secret. Pour ce qui était d'Adèle, c'était plus compliqué. Elle fréquentait désormais la halte garderie du quartier et risquait de bavarder… Allez savoir pourquoi, mais elle parlait très souvent de chats... Etrange non ?  

Et de toute façon se dit elle, avec cet article, fini l'anonymat...

Ah ces journalistes ...

 

 

 

  

  

 

   

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La bataille

A la demande des lecteurs, le récit de la bataille se fera avec un vrai texte et des vrais phrases. Manifestement les comptes rendus des échanges radio sont jugés ennuyeux.

Nous nous plions donc à la dictature des lecteurs ...  

 

Les minutes passaient et aucun rat n'était visible autour, de l'aire de jeu. Adèle allait de balançoire en toboggan tout en faisant régulièrement des haltes dans la maisonnette. Son visage d'enfant était aussi rouge que son chapeau. Elle s'était apparemment trouvée une petite copine, au grand soulagement de Chloë qui put ainsi s'asseoir sur un banc et reprendre la lecture de son roman.

Cassie était perdue dans ses pensées quand elle vit une petite silhouette ramper sur sa droite en direction de l'aire de jeux.

Elle alerta aussitôt Papa et Victor , pardon, Parme et Vador.

- Ennemi à deux heures, demande appui pour interception.

- Ok on arrive répondirent Parme et Vador.

L'engagement fut bref et brutal. Cassie fondit sur la silhouette. En quelques coup de griffes elle neutralisa le gaspard qui n'eut même pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Sa misérable existence dépourvue de classe s'arrêta.

Le trio n'eut guère le temps de faire état de sa satisfaction. Trois rats surgirent et s'en prirent à Cassie dont ils essayèrent de mordre les pattes. Vador et Corvisart entrèrent dans la danse et non sans difficultés étendirent pour le compte les trois rongeurs. 

Déjà, un autre groupe de rats arriva. Parme qui avait vu la tournure prise par les événements surgit pour appuyer  ses compagnons.

- Ca vire à la bataille du réservoir de Choosing*; ils arrivent de partout.

- Je ne sais pas où c'est ton réservoir truc mais cela commence à sentir mauvais déclara Corvisart en éventrant un rat.

- Oui on ne va pas tarder à être en broken arrow* . Corvisart il va falloir que tu ailles chercher tes amis  les forains. 

- Oui mais vous pendant ce temps ? 

- T'inquiète on va les occuper. A mon signal, Parme et Vador, on monte sur le banc sous le chêne. 

- Go.

Les trois chats rompirent le combat et s'élancèrent vers le banc sur lequel ils bondirent.

Corvisart fila comme une flèche en direction du manège.

Les rats eurent un instant  d'hésitations puis convergèrent vers le banc. Ils étaient de plus en plus nombreux.

Il était beaucoup plus compliqué pour eux d'approcher des chats. A chaque fois que l'un d'entre eux escaladait les montants et arrivait en haut, il se faisait cueillir d'un coup de griffe et retombait au milieu de ses congénères.

- On va pouvoir demander une prime à la mairie de Paris déclara Vador en ricanant.

- Regardez comme c'est répugnant, ils se dévorent entre eux déclara Parme.

Effectivement les rats blessés se faisaient dévorer par de nouveaux arrivants.

Peu à peu le nombre de rats qui arrivait en haut augmenta. A seulement trois, nos félins faisaient difficilement face.

- Les amis nous devrions peut-être envisager la retraite suggéra Parme.

- Tu plaisantes Parme ? Céder devant cette bande de sauvages ? Quel déshonneur. Nous ne pourrions plus mettre les pieds au parc après une telle infamie. Cassie avait parlé d'une voie ferme.

- Abandonner ? Jamais mes tantes ! Et puis les renforts vont arriver, dit Vador en crevant les yeux d'un gros rat qui se mit à courir dans tous les sens et chuta dans la masse de rats morts au pied du banc.   

- Vous avez raison. Pour Dieu et pour le Roi ! Parme se déchaîna alors  tel un tourbillon hérissé de griffes.

- Pour la France et pour la légion ! Cria Cassie

- Au nom de la force ! S'exclama Vador

Les chats jetèrent leurs dernières forces dans la bataille. Le tas de rats  morts au pied du banc devint tel qu'il permit aux nouveaux arrivants d'escalader en masse ce dernier. La situation devenait critique.

A bonne distance, un promeneur ne perdait rien de la scène et mitraillait avec son appareil photo.  

* Bataille de la guerre de Corée, en novembre 1950, pendant laquelle les troupes américaines furent submergées par des milliers de volontaires chinois venus à la rescousse des troupes nord coréennes en déroute. 

* Situation dans laquelle un détachement est submergé et doit demander un appui aérien.

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Surveillance

Pour aider les lecteurs à comprendre le déroulement de la mission de surveillance.

Quatre secteurs ont été définis et attribué à un élément

Secteur Nord . Parme, indicatif OTAN: PAPA

Secteur Sud . Cassie, indicatif OTAN: CHARLIE ONE

Secteur Est. Vador, indicatif OTAN: VICTOR

Secteur Ouest. Corvisart, indicatif OTAN: CHARLIE TWO  

Règles d'engagement:

Ennemi détecté-Sommations-Engagement-Neutralisation

Conditions d'engagement: trois chats pour un ennemi, un chat en couverture 

Commandement: Cassie

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Charlie One à Papa, contrôle radio parlez

Papa à Charlie One, reçu fort et clair. 

Charlie One à Papa, bien reçu

Charlie One à Victor, contrôle radio parlez 

Victor à Charlie One, reçu fort et clair

Charlie One à Victor, bien reçu

Charlie One à Charlie Two, contrôle radio parlez

Charlie Two à Charlie One, reçu fort et clair

Charlie One, à Papa, Victor, Charlie Two, soyez vigilants... 

 

 

 

 

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Portraits actualisés

Portraits actualisés

Dans cette nouvelle réalité, nous refaisons les présentations 

Moi je suis Parme, une superbe chatte de la race des chartreux, vous savez, les compagnons des moines dans les monastères. Nos ancêtres ont été ramenés du moyen-orient du temps des croisades par les templiers. Ceci explique peut-être notre passion pour cette région du monde qui revient souvent dans nos chroniques.

Mon nom a été choisi par ma maîtresse, aujourd'hui disparue, par référence au roman de Stendhal. Personnellement,  j'ai peu d'estime pour les personnages de ce roman. Pour moi, Fabrice Del Dongo est un petit crétin prétentieux et Clélia Conti une petite gourde... 

Je suis Glamour et un peu snob. Je me passionne pour la vie des chats de la jet set et des familles royales. Fidèle lectrice de Vanity Fair et de Point de vue et images du monde, j'adore Stéphane Bern.  

J'aime beaucoup la musique. Le jazz et le classique ont ma préférence mais je peux me laisser séduire par des choses plus "populaires". 

Côté activité physique, cela se limite à la danse classique bien entendu mais je ne dédaigne pas le "modern danse Jazz", plus ébouriffant...

Moi je suis Cassie, prononcer Kaissie, et aussi une superbe chartreuse.

Pourquoi mon maître, lui aussi disparu, m'a t-il donné ce nom ? En fait c'est Cassandre, mais le côté oracle des catastrophes m'a un peu gênée, je préfère donc Cassie, plus percutant et plus optimiste.

Cela correspond aussi à mon tempérament sportif; alpinisme, course, sports de combats et autres sortes de choses.

Je suis aussi une grande lectrice, passionnée par la politique nationale et internationale. J'aimais beaucoup Jean Christophe Victor, le créateur et animateur du Dessous des cartes (fils de Paul Emile), aujourd'hui décédé; remplacé fort avantageusement par Emilie Aubry.

Pour la musique, je suis en fait très "Rock n' roll" dans mes goûts. 

Un point important, nous sommes jeunes ... Nous sommes aussi conscientes du caractère réversible de cet état. 

Nos compagnons actuels sont le sympathique et très débrouillard petit Vador et le très parisien Corvisart. Avec eux, nous allons vivre plein d'aventures dans la ville lumière... Paris  

 

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